La PrEP chez les femmes : l’étude PrEP FEMMES
La PrEP est une méthode de prévention qui a largement montré son efficacité et sa sécurité. Pourtant, peu de femmes utilisent cet outil innovant. L’étude PrEP Femmes décortique l’intérêt des femmes pour la PrEP, identifie les barrières d’accès à cet outil de prévention et propose des actions destinées notamment à élargir et renforcer la dispensation et le suivi de la PrEP en milieu communautaire dans certains pays d’Afrique, du Moyen-Orient et du Sud-Ouest de l’océan Indien.
Une étude multi-pays et multi-phases
Lancée en 2021, la première phase de l’étude PrEP Femmes a été réalisée au Mali, au Maroc et à Maurice, respectivement par les associations communautaires suivantes : ARCAD Santé Plus, ALCS et PILS. Portée par le pôle de recherche communautaire de l’ALCS, PrEP Femmes est réalisée grâce au soutien de L’Initiative-Expertise France.
Durant la première phase, l’intérêt des femmes les plus vulnérables à l’infection pour la PrEP a été évalué et les barrières qui entravent leur accès à cet outil de prévention ont été identifiées. Aujourd’hui, les résultats de cette étude servent de lignes directrices pour l’élaboration d’une stratégie de plaidoyer visant à améliorer l’accès de ces femmes à la PrEP au Maroc et à Maurice.
La deuxième phase de l’étude PrEP Femmes démarrera en 2024. Elle vise à renforcer et élargir le service de PrEP communautaire, c’est-à-dire dispensé par les acteurs et actrices communautaires dans les locaux de leurs associations, au profit des femmes vulnérables à l’infection au VIH, au Maroc et à Maurice. De plus, durant cette phase, des échanges seront initiés avec les pays des Plateformes Coalition PLUS MENA (Algérie, Égypte, Liban, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et Océan Indien (Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, la Réunion, Rodrigues et Seychelles) afin de les inciter à recommander ou accélérer la mise en place de la PrEP en milieu communautaire.
en bref
La première phase de l’étude PrEP Femmes a comporté une enquête qualitative et une autre quantitative. Les deux ont été menées au Mali, au Maroc et à Maurice auprès de 1003 femmes cisgenres et transgenres vulnérables à l’infection au VIH : 260 travailleuses du sexe au Mali, 505 travailleuses du sexe au Maroc, 179 usagères de drogues injectables et 59 femmes transgenres à Maurice. Il ressort des deux enquêtes que les participantes partagent un faible niveau de scolarité, plus particulièrement au Mali et au Maroc ainsi qu’une faible estime de soi. Les deux enquêtes ont par ailleurs révélé que la majorité des TS affirment avoir l’intention d’utiliser la PrEP, si celle-ci est accessible. En outre, pour la majorité de ces femmes, les locaux des associations constituent l’endroit le plus approprié pour la dispensation de la PrEP. Enfin, les enquêtes ont permis d’identifier les barrières d’accès de ces femmes à la PrEP que sont la non-connaissance de ce moyen de prévention, la négligence de sa santé et la mauvaise perception du risque, la peur de la stigmatisation et la crainte des effets secondaires.
en détails
L’enquête quantitative
Synthèse de l’enquête quantitative effectuée au Mali, au Maroc et à Maurice.
Résultats de l’enquête quantitative effectuée au Mali, au Maroc et à Maurice.
Rapport de l’enquête quantitative de l’étude PrEP Femmes menée au Mali, au Maroc et à Maurice
L’enquête qualitative