La pandémie qui s’est développée à partir de la fin des années 1970, a fait de l’infection par le VIH un problème sanitaire mondial : le SIDA a tué plus de 40 millions de personnes et il tue toujours, en dépit des avancées médicales.
Des progrès scientifiques remarquables
Plusieurs décennies de recherche sur le sida ont permis aux chercheurs du monde entier de réaliser d’immenses avancées, transformant ce qui fut longtemps une condamnation à mort en une maladie chronique avec laquelle on peut vivre au quotidien.
L’accès aux médicaments antirétroviraux en 1996, qui permettent de limiter la charge virale dans l’organisme des personnes infectées et les maintenir en bonne santé, s’est généralisé.
Des traitements constamment améliorés
S’il est possible de garder l’infection par le VIH sous contrôle, il est nécessaire pour cela de recevoir quotidiennement un traitement antirétroviral.
La PrEP (prophylaxie pré-exposition), une solution hautement efficace
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a approuvé la PrEP comme outil de prévention efficace contre la transmission du VIH.
Une incitation active au dépistage du VIH dans les communautés et par les communautés
Le dépistage démédicalisé du VIH, c’est-à-dire le dépistage réalisé par des pairs formés au dépistage rapide du VIH et non pas par des professionnels de santé, a prouvé son efficacité et sa pertinence.
Depuis 2014, l’ALCS propose le dépistage communautaire grâce auquel elle réalise tous les ans plus du tiers des nouveaux cas positifs au Maroc. Un fait marquant qui fait de l’association le partenaire principal du ministère de la Santé et de la Protection sociale dans la lutte contre le VIH.
Mettre fin à la transmission du virus de la mère à l’enfant
Dans le monde, la moitié seulement des enfants vivant avec le VIH (52 %) obtient un traitement vital. L’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS sont à l’initiative d’une nouvelle alliance visant à mettre un terme à l’une des disparités les plus flagrantes de la riposte au sida. Cette nouvelle alliance a été dévoilée lors de la Conférence internationale sur le sida qui s’est tenue à Montréal en août 2022.
Au Maroc, selon le ministère de la Santé et de la Protection sociale, le taux de transmission du VIH mère-enfant est passé de 20% en 2008 à 11,53% en 2022.
La recherche vaccinale, une priorité absolue
Les décennies de tentatives visant à développer un vaccin contre le VIH ont pour l’instant été infructueuses mais les récents succès de la technologie de l’ARN messager, ayant permis le développement en un temps record de vaccins contre la Covid-19, a suscité des espoirs.
Et la guérison définitive ?
Trois cas de guérison ont été signalés dans le monde jusqu’à présent. Connus sous le nom du « patient de Berlin » (2007 ) et du « patient de Londres », les deux premières personnes totalement guéries, deux hommes ont reçu une greffe de cellules souches provenant de moelle osseuse. Leurs donneurs étaient également porteurs de la mutation qui rend résistant à l’infection
Le 15 février 2022, des scientifiques ont annoncé qu’une femme semble avoir été guérie du VIH. La patiente, qui a subi une greffe dans le cadre d’un traitement contre la leucémie, a reçu des cellules souches d’un nouveau-né porteur d’une mutation génétique rare, qui empêche le VIH de s’implanter. Trois mois après la transplantation, toutes les cellules sanguines de la femme étaient désormais résistantes au VIH. Elle a pu cesser de prendre ses médicaments antirétroviraux
Des chercheurs avancent que bien que les thérapies antirétrovirales permettent de contrôler la réplication du VIH, elles n’éliminent pas le virus: le VIH persiste dans des réservoirs anatomiques et cellulaires qui sont insensibles aux traitements actuels. Ainsi, ces réservoirs viraux constituent l’obstacle majeur à l’éradication du VIH. Le travail de ces chercheurs va consister à caractériser les tissus et les cellules dans lesquels le VIH persiste pendant les thérapies antirétrovirales afin de les cibler spécifiquement, et d’éventuellement éradiquer le virus.