Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un virus qui attaque le système immunitaire du corps. Bien que l’infection par le VIH soit une affection chronique maîtrisable, si elle n’est pas traitée, elle peut affaiblir le système immunitaire ou évoluer vers le syndrome d’immunodéficience acquise (sida).
Le VIH est le virus responsable du sida, le stade ultime de la maladie en absence de traitement. Il s’attaque aux cellules du système immunitaire (lymphocytes T4 ou CD4) et les détruit progressivement.
Dans le cas où la séropositivité n’est pas dépistée, le VIH évolue progressivement en quatre grandes phases :
Phase 1 : la primo-infection
C’est l’invasion progressive de l’organisme par le VIH jusqu’à la colonisation complète du corps (notamment dans le tube digestif, les ganglions, la rate et le thymus). Lentement, une réponse immunitaire destinée à combattre le virus se met en place dans l’organisme, qui entraînera la diminution de la charge virale après le pic de réplication intense initial des premières semaines et mois. La charge virale est extrêmement forte, d’où un risque très élevé de transmission. Les anticorps apparaissent entre 2 et 3 semaines. Ces éléments constituent le passage d’un statut séronégatif à séropositif, ou séroconversion. La primo-infection peut s’accompagner de symptômes divers, comme un syndrome pseudo-grippal, ou pas.
Phase 2 : la phase asymptomatique
C’est la période, entre deux et cinq ans, pendant laquelle il n’y a pas forcément beaucoup de symptômes ressentis. Le virus désorganise, attaque et use le système immunitaire. Les CD4 (cellules du système immunitaire) baissent lentement.
Phase 3 : la phase d’accélération
L’augmentation de la réplication virale, due à l’épuisement du contrôle immunitaire, provoque une chute plus rapide des CD4.
Phase 4 : la phase sida
Les défenses immunitaires se sont suffisamment effondrées pour laisser se développer les maladies opportunistes, maladies qui surviennent lorsque le système immunitaire a quasiment disparu. Sans traitement, l’évolution est rapidement mortelle. Aujourd’hui, la « phase sida » n’est plus ni définitive ni inéluctable grâce à l’accès et la mise sous traitements antirétroviraux efficaces.
Le VIH est un virus transmissible et non pas contagieux. Contrairement à des clichés encore très ancrés, il n’existe aucun risque à boire dans le verre, utiliser la serviette, faire la bise, utiliser les couverts d’une personne séropositive ou manger dans le même plat. De même, le virus ne se transmet pas par les moustiques ou la transpiration.